Décidément le patron du Medef national ne recule devant aucune provocation. Après le smic jeune, après la fin des 35h, après sa demande de brûler le Code du travail, après sa proposition la semaine dernière du retour à un dialogue social préhistorique, sa nouvelle lubie se focalise sur l'OIT (Organisation internationale du travail).
Et OUI, vous ne rêvez pas ! Pierre Gattaz nous propose, pour sortir de la crise que nous connaissons, de sortir de la convention 158 de l'OIT (qui nécessite de justifier les motifs du licenciement).
Que dit exactement cette convention pour que nous puissions bien mesurer la portée de cette nouvelle demande patronale ?
L'article 4 de la convention 158 de l'OIT stipule qu' "un travailleur ne devra pas être licencié sans qu'il existe un motif valable de licenciement lié à l'aptitude ou à la conduite du travailleur ou fondé sur les nécessités du fonctionnement de l'entreprise, de l'établissement ou du service".
Bref, Pierre Gattaz demande tout simplement au gouvernement le droit de licencier sans motif réel et sérieux. Est-ce là, sa contrepartie aux 41 milliards d'aides obtenues pour les entreprises ? Est-ce là, sa façon d'améliorer la situation de l'emploi en France ?
Cette demande est une nouvelle provocation faite aux salariés de ce pays !
LA CFE-CGC S'OPPOSE À CETTE DEMANDE DE SORTIE DE LA CONVENTION 158 DE L'OIT !
Décidément le pacte de responsabilité fait perdre la tête au patron des patrons, qui est dans une "logique du toujours plus.... pour moi patron" et non dans la logique gagnant-gagnant entre les entreprises et les salariés prônée par la CFE-CGC.
Pierre Gattaz avait promis un million d'emplois en contrepartie du pacte de responsabilité; aujourd'hui, il travaille et fait des propositions pour "UN MILLION D'EMPLOIS EN MOINS !".
À vous patrons dans les régions : si vous pensez qu'un autre dialogue social est possible, alors faites entendre votre voix ! Faites cesser les provocations du Medef national avant le retour de la lutte des classes !
Ensemble, portons de vraies propositions responsables pour sortir de la crise que nous connaissons dans l'intérêt commun des entreprises et des salariés, de tous les salariés, y compris ceux de l'encadrement !
Pour la CFE-CGC, le chemin de la sortie de crise est encore possible. Encore faut-il avoir des acteurs responsables et représentatifs autour de la table pour œuvrer à sa mise en œuvre et un gouvernement qui arrête le phénomène de surenchère permanente du patronat !
Contact : Carole Couvert présidente 06 16 26 59 43