Le Parlement vient d’adopter une nouvelle loi de simplification du droit. Elle contient quelques mesures intéressant particulièrement l’employeur. Revue de détail.
Validité des accords en l’absence des résultats du premier tour de scrutin
Les règles de conclusion des accords collectifs ont changé avec la loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail [L. n° 2008-789, 20 août 2008, JO 21 août] ; (voir Social pratique n° 507, p. 3 et s.).
Désormais, la validité des
accords d’entreprise ou d’établissement est subordonnée à deux conditions cumulatives :
– d’une part, leur signature par une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant recueilli au moins 30 % des suffrages exprimés au premier tour des
dernières élections soit des titulaires au comité d’entreprise ou de la délégation unique du personnel, soit, à défaut, des délégués du personnel. Et ce quel que soit le nombre de votants (les
résultats du premier tour doivent donc désormais toujours être dépouillés même si le quorum n’est pas atteint) ;
– et, d’autre part, l’absence d’opposition d’un ou plusieurs syndicats représentatifs ayant recueilli la majorité des suffrages exprimés à ces mêmes élections, toujours quel que soit le nombre de
votants [C. trav., art. L. 2232-12].
Ces nouvelles règles sont applicables depuis le 1er janvier 2009 dans toutes les entreprises, quelle que soit la date à laquelle ont eu lieu les dernières élections professionnelles. Avant cette
date, les entreprises en situation de carence d’élections pouvaient soumettre les textes des accords collectifs négociés avec les délégués syndicaux à l’approbation directe des salariés via un
référendum. Or, ce dispositif n’a pas été prévu par la loi du 20 août 2008. Logique, dans la mesure où, selon les nouveaux principes de la représentativité syndicale, seuls les
syndicats ayant recueilli au moins 10 % des voix au premier tour des dernières élections peuvent désigner un délégué syndical et donc négocier des accords collectifs « de droit commun » : ainsi,
sans résultats du premier tour des élections, il n’est plus possible d’avoir de délégué syndical.