Les lanceurs d'alerte révèleraient 40 % des délits commis en entreprises. Or ils ne sont pas toujours à l'abri de représailles.
Sherron Watkins, qui alerta la direction d'Enron, André Cicocella qui denonça le danger des éthers de glycol ou encore ces banquiers qui ont perdu leur emploi après avoir signalé des pratiques destinées à tromper le fisc... tous sont des lanceurs d'alerte (« whistleblowers » en anglais). Contrairement aux délateurs qui monnaient un profit personnel, les « whistleblowers » tirent la sonnette d'alarme pour faire cesser des agissements au sein d'une entreprise qui peuvent représenter un risque pour autrui.
Leur rôle est devenu essentiel dans la lutte contre les abus. En effet, selon un rapport du cabinet Ernst & Young publié en 2012, 40 % des délits commis par des entreprises sont révélés par les lanceurs d'alerte. Aux Etats-Unis, grâce à eux, 22 milliards de dollars ont pu être recouvrés de 1986 à 2008 et 13,3 milliards de 2009 à 2012 (4,9 milliards pour 2012 seule).