Pressée par l'Elysée de conclure avec les syndicats un compromis «historique» sécurisant l'emploi (et les licenciements), la présidente du Medef ose brandir la
menace de destructions d'emplois supplémentaires pour échapper à toute taxation des contrats précaires abusifs. Un casus belli pour les syndicats qui redoutent, eux, une explosion du déficit des
caisses de chômage si le travail devient plus flexible sans contrainte. Avec quelque raison, on s'en convaincra facilement en auscultant la gestion de l'Ifop, l'institut de sondage dont Laurence
Parisot est vice-présidente et actionnaire...
La patronne des patrons a, en effet, un intérêt évident à promouvoir une France de tâcherons : depuis 2008, seul un recours à des enquêteurs payés au lance-pierres
et mobilisables du jour au lendemain permet à sa grosse PME d'augmenter sa profitabilité tout en servant des salaires de plus de 9 000 € (hors primes) à une vingtaine de directeurs...
Le diable se cachant dans les détails...
Laurence Parisot : précarité bien ordonnée commence chez soi... Par Marianne.fr
La patronne du Medef rêve d'étendre au pays la gestion qu'elle impose à sa propre PME.