Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale affiche un déficit de 21,3 milliards d’euros pour le régime général en 2011, dont 11,5 pour l’assurance maladie, 6,9 pour la retraite, 3 pour la famille et 0,1 pour les accidents du travail. Cette situation difficile pose clairement le besoin d’une remise à plat de l’ensemble des modes de financement et d’une redéfinition de l’assiette de prélèvements de la protection sociale bien au-delà de la base des salaires.
La CFE-CGC porte depuis plus de dix ans la proposition d’une cotisation sociale sur la consommation, seule piste pour adapter les financements à hauteur des besoins, compte tenu du vieillissement de la population. Faute de cela, les dérives actuelles conduisent à pénaliser les assurés sociaux en augmentant les restes à charge par le biais de déremboursements successifs de médicaments et d’augmentation des forfaits hospitaliers.
De même l’équilibrage des besoins de financement des retraites se réalise par la baisse programmée du niveau des pensions et, parallèlement, la prise en compte de la dépendance semble ouvrir la voie royale à l’assurance privée.
Il est temps de reposer les bases du modèle social que souhaitent défendre les citoyens dans un débat pédagogique et démocratique…
C’est aussi l’enjeu de l’échéance de 2012 !